Gedichte Elemente - Schöpfung - Natur

Et de ses feux assombrit et colore L'obscurité de la sifflante nuit. Puis par instants des Aquilons la houle S'apaise un peu, le tonnerre s'écoule, Et puis se tait, et dans le lointain roule Comme un écho son roulement qui fuit; L'éclair aussi devient plus rare De loin en loin montre ses feux Ce n'est plus l'affreuse bagarre Où les vents combattaient entre eux; Portant ailleurs sa sombre tête, L'horreur, l'éclat de la tempête De plus en plus tarde, s'arrête, Fuit enfin ses bruyants jeux. Au ciel le dernier nuage Est balayé par le vent; D'horizon ce grand orage A changé bien promptement; On ne voit au loin dans l'ombre Qu'une épaisseur large, sombre, Qui s'enfuit, et noircit, ombre Tout dans son déplacement. La nature est tranquille, A perdu sa frayeur; Elle est douce et docile Et se refait le coeur; Si le tonnerre gronde Et de sa voix profonde Là-bas trouble le monde, Ici l'on n'a plus peur. Dans le ciel l'étoile D'un éclat plus pur Brille et se dévoile Au sein de l'azur; La nuit dans la trêve, Qui reprend et rêve, Et qui se relève, N'a plus rien d'obscur.

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