Gedichte - Naturlyrik - Flora Fauna

Le chat De sa fourrure blonde et brune Sort un parfum si doux, qu'un soir J'en fus embaumé pour l'avoir Caressé une fois, rien qu'une. C'est l'esprit familier du lieu; Il juge, il préside, il inspire Toutes choses dans son empire; Peut-être est-il fée, est-il Dieu? Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime Tirés comme par un aimant, Se retournent docilement Et que je regarde en moi-même Je vois avec étonnement Le feu de ses prunelles pâles, Clairs fanaux, vivantes opâles, Qui me contemplent fixement. Les Fleurs du Mal Charles Baudelaire, 1821-1867 -

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